Lord Jim en éscale à l’île de Quéménès dans l’Archipel de Molène
Le port d’attache de Lord Jim se situe à Brest au port du Moulin Blanc, un point de départ idéal pour des croisières en Bretagne, vers l’archipel des Scilly ou l’Irlande. Une fois franchi le Goulet de Brest et passée la Pointe St Mathieu on retrouve à chaque fois sur notre route l’Archipel de Molène. Il y a dans cet archipel de la Mer d’Iroise une escale à l’île de Quéménès au mouillage, que l’équipage Lord Jim apprécie beaucoup. C’est un mouillage sauvage idéal avant d’attaquer la traversée de la Manche, et en plus on est toujours très bien accueilli ! mouillage à l’Ile de Quéménès
En Mai dernier nous avons fait la connaissance d’Amélie et d’Etienne, les nouveaux habitants de la Ferme de Quéménès. Et quelques semaines plus tard en route vers St Mary aux Scilly nous avons eu la chance de goûter en avant-première, à l’omelette aux œufs des poules de l’île. Lors de nos précédentes escales, Soizic et David, les anciens locataires de Quéménès, avaient plusieurs fois eu l’occasion de présenter aux équipages de Lord Jim le projet mis en place sur l’île par le Conservatoire de Littoral, qui en est propriétaire. Un superbe projet qui a permis de faire perdurer la vie sur l’île tout en assurant la préservation de cet espace naturel.
Amélie et Etienne, les nouveaux habitants de l’île de Quéménès
Depuis janvier 2018, Amélie Goossens et Etienne Menguy, se sont installés progressivement sur l’île, où 10 Poules et 15 Brebis les ont déjà rejoints. Leur projet a été retenu parmi une quarantaine d’autres, lors de la sélection effectuée par le Conservatoire du Littoral. Bravo et bienvenue à eux.
Le projet de la Ferme de l’île de Quéménès
Le projet initial était pour le Conservatoire du Littoral de redonner vie à l’exploitation agricole de l’île, de rénover le patrimoine bâti, de gérer et de préserver les espèces remarquables d’oiseaux recensés. Sur cette petite île de 30 hectares, au cœur de l’archipel de Molène, le projet a débouché sur la création d’une ferme biologique avec des chambres d’hôtes, totalement autonomes en énergie.
La famille TASSIN, derniers propriétaires privés de l’île, vendue au Conservatoire du Littoral en 2003, avait par le passé développé une ferme sur Quéménès, incluant activités agricoles, pêche ainsi que la récolte et le brûlage du goémon. Pour faire perdurer la vie sur l’île tout en la préservant, ce projet, un peu fou, est né: créer un modèle de développement durable et autonome, grâce à l’utilisation d’équipements de pointe en matière de production électrique et de filtrage de l’eau. Le développement d’activités agricoles alors d’entretenir les paysages de l’île et d’en préserver la biodiversité tout en rendant Quéménès accessibles à tous notamment grâce aux chambres d’hôtes.
Amélie et Étienne, les nouveaux locataires et uniques habitants permanents de Quéménès, ont pour le moment trois activités principales :
- les cultures agricoles : pommes de terre, ail, oignons et échalotes
- l’élevage de moutons « Landes de Bretagne » une race bretonne rustique
- l’accueil de visiteurs en chambres et tables d’hôtes
La production agricole est certifiée biologique. Tous les produits de la Ferme de l’île de Quéménès seront, sous peu, vendus via la boutique en ligne de la Ferme et sur place, ainsi qu’auprès d’un réseau de revendeurs sur le continent.
L’accueil en chambres et tables d’hôtes à la ferme de Quéménès
Pour ceux qui n’ont pas la chance de découvrir Quéménès à l’occasion d’une croisière à la voile sur Lord Jim… rassurez-vous, il est possible de gouter aux charmes de l’île en chambres et tables d’hôtes pour des séjours de 3 jours et 2 nuits en tout inclus, au départ de Molène – Les réservations se font en ligne sur le site de la Ferme. Une immersion complète dans la vie sur Quéménès qui vous permettra vous aussi de découvrir « le sentiment de liberté si propre aux iliens et, si vous le souhaitez, vous offrir le luxe de goûter à l’ennui, propice pour ressentir toute la puissance des éléments qui font Quéménès. ». Tous les repas sont préparés à base de produits locaux autant que possible – voire de la Ferme-, et issus de l’agriculture raisonnée ou bio. La table d’Amélie et Etienne est conviviale et la cuisine familiale, simple et authentique. La maison d’hôtes de Quéménès compte 3 chambres pouvant accueillir jusqu’à 10 personnes simultanément.
Une ferme autonome en électricité et en eau potable
Les problèmes d’énergie et de gestion de l’eau à bord d’un voiler on connait bien. Et à chaque visite l’équipage de Lord Jim est toujours très attentif à la présentation de l’installation électrique et au système de production d’eau douce.
L’électricité est produite grâce à des panneaux photovoltaïques et une éolienne. L’électricité produite est stockée dans 24 batteries. L’eau provient essentiellement des toitures de trois bâtiments. Elle est stockée, puis passe par la station de traitement avant de rejoindre le circuit d’alimentation des maisons. Sur l’île de Quéménes, on fait très attention à préserver et à économiser les ressources. Les eaux usées sont traitées par un système de phyto-épuration, et les toilettes sont sèches et parfumées à la sciure de bois !
La longue histoire de l’île de Quéménès
Fours à soude, maisons de goémoniers, murets de pierres sèches, menhirs… toutes ces pierres que vous découvrirez en vous baladant, témoignent de la richesse du passé de l’île et de son histoire. Une tombe a été découverte suite à une tempête en mars 2008 sur le Ledenez de Quéménès. Elle a été datée entre 4300 et 4500 ans av. J.-C. C’est le monument le plus ancien recensé dans l’archipel de Molène. Quéménès compte également de très nombreux monuments mégalithiques, comme le célèbre menhir « l’éléphant ». Au Moyen Âge l’île de Quéménès est habitée par les moines de l’abbaye de Saint-Mathieu, propriétaire de l’île. Les habitants qui leur succèdent seront à la fois paysan-pêcheur et goémonier pour réussir à subsister dans ces conditions difficiles. Nos voisins anglais y feront quelques descentes à la fin XVIe qui n’auront rien de touristique. L’île possédait déjà à l’époque un puits qui permettait aux équipages de se ravitailler en eau, sans se rendre sur le continent. A partir de la fin du 19ème la récolte des algues représente l’essentiel de l’activité sur l’île. Les abris des pigouliers sont toujours très visibles sur le Ledenez de Quéménès. Au fait « Ledenez » veut dire « presqu’ile » en breton. Le Ledenez de Quéménès est une presqu’île reliée à marée basse à l’ile (enez) de Quéménès. L’île de Molène possède elle deux Ledenez (Ledenez Vraz et Ledenez Vihan). mouillage à l’Ile de Quéménès.
Mouillages à l’île de Quéménès
Il n’y a pas de mouillage répertorié pour un quillard comme lord Jim autour de Quéménès, et si les petites embarcations trouvent un abri relatif à Litiri, Lord Jim à son « secret’s spot » et ses habitudes de mouillage, au sud de l’île, sur une tache de sable bien abritée des courants. L’endroit est solitaire et majestueux. On profite de l’annexe et des paddles du bord pour rejoindre la cale sur la côte nord de l’île au niveau du cordon de galets.
Quand Lord Jim quitte Quéménès pour partir en croisière vers les Scilly ou l’Irlande, la route la plus rapide nous mène par Le passage de la Chimère entre l’Ile de Trielen et Quéménès. On monte au nord, route au 343° vers la balise de Men Briant, en faisant attention à la Roche Glissante (2.5m) dans l’Ouest de la passe. Un passage que l’on évite de prendre « vent contre courant », car le courant atteint facilement les 4 nœuds dans le passage…