Stage voile Bretagne
Non, la Bretagne, on ne s’en lassera jamais, et on ne cessera d’en découvrir de nouvelles facettes. Avec nos croisière à la voile en Bretagne, c’est toujours une nouvelle aventure maritime.
Une zone de navigation d’une richesse infinie
Les possibilités de croisières sont extrêmement variées grâce aux côtes découpées et aux nombreuses îles et archipels côtiers. Naviguer en Bretagne peut faire peur à cause des zones de forts courants, des conditions météo « changeantes » et du marnage, qui oblige à quelques calculs de «douzièmes» pour éviter de se retrouver au sec. Mais tout cela contribue à rendre la navigation sur les côtes bretonnes intéressantes et variées. Les croisières à la voile à bord de Lord Jim vous permettent de réaliser de magnifiques navigations en profitant de l’enseignement et de l’expérience d’un skipper professionnel.
Navigations en Bretagne nord ou Bretagne sud
Quand on navigue en Bretagne, on a le choix entre la Bretagne Nord et la Bretagne Sud. Les conditions de navigation sont différentes : du littoral sauvage et découpé de la côte nord aux nombreuses îles de Bretagne sud, le choix est vaste. Lord Jim est basé à Brest ce qui permet de se rendre facilement sur l’une ou l’autre de ces deux zones de navigation. Il est impossible et inutile le lister tous les sites et les lieux de navigation. Le programme de navigation s’adapte à l’humeur de la météo et à celle de l’équipage. On peut quand même essayer de baliser notre parcours.
Quel programme de navigation sur la côte nord de la Bretagne ?
En quittant la Rade de Brest et la Mer d’Iroise vers le nord, après le chenal du Four on arrive sur la « Côte des légendes », l’occasion de découvrir les rias de l’Aber Benoit et de l’Aber Wrach. Ces véritables « vallées côtières » permettent de remonter profondément dans les terres pour y trouver des mouillages « champêtres ». On retrouvera ce type de navigation dans les Côtes d’Armor avec les rivières de Lannion (mouillage du Yaudet), la rivière de Tréguier (mouillage du Jaudy), et le Trieux qui mène à Lézardrieux.
En continuant une vingtaine de milles nautiques vers l’est après l’île Vierge on aperçoit le phare de l’île de Batz. Le chenal sinueux qui sépare l’île de Batz de Roscoff mène vers la baie de Morlaix. On passe l’île Callot et l’on arrive sur les deux célèbres silhouettes de la baie de Morlaix : l’île Louët et le Château du Taureau. On continue vers l’est une dizaine de milles de navigation pour arriver dans la baie de Lannion.
La Côte de Granit rose, comme la baie de Morlaix, compte une importante réserve ornithologique. Celle de la baie de Morlaix, est le troisième site d’importance régionale pour la reproduction des oiseaux marins, elle compte environ 60 000 oiseaux, dont la sterne de Dougall, un oiseaux rare et parmi les plus menacés d’Europe. La Réserve des Sept îles est la plus importante du littoral français avec environ 23 000 couples d’oiseaux et 27 espèces nicheuses présentes (Fou de Bassan, Macareux moines, Puffin des Anglais, Pingouin Torda…).
On quitte le mouillage de Ploumanac’h au pied du Château de Costaéres pour une douzaine de milles de navigation le long de la Côte de Granit rose, avant d’arriver à Port Blanc. Après avoir contourné l’incroyable Sillon de Talbert, un cordon littoral de galets long de plus de trois kilomètres, on découvre l’Archipel de Bréhat. En fait on commence par voir des cailloux partout… et un entrelacs de criques, de chenaux ou « l’art de la navigation » prend tout son sens ! On enroule la Pointe de L’Arcouest et c’est Paimpol et son port à flot qui accueille tous les deux ans un festival de chant de marins. Notre navigation sur la côte nord s’arrête là, après environ une centaine de milles marins depuis notre départ de Brest. Pour nous reposer de navigation agitée, nous remontons parfois le Trieux pour un mouillage sous le château de la Roche Jagu. Plus à l’est, après la baie de St Brieuc on entre dans un autre programme de navigation vers la baie de St Malo, les îles Anglo-normandes (Jersey, Guernesey, Sark, Aurigny) et l’archipel des Minquiers.
Et si l’on met le cap au sud ?
Un vingtaine de milles nautiques après la sortie du Goulet de Brest, la première étape pour descendre vers la Bretagne sud, c’est le Raz de Sein, pour franchir la Pointe du Raz. Une espèce de « Cap Horn » breton, que l’on franchit si possible à l’étale, pour éviter les ambiances trop mouvementées…
L’étape à Audierne permet de longer les magnifiques falaises du cap Sizun et de couper les vingt milles de traversée pour atteindre la Pointe de Penmarch. Une fois le phare d’Eckmühl contourné, on arrive dans la zone de navigation de Bretagne sud avec ses nombreux mouillages, ses ports et ses îles. Après le port de pêche de Lesconil, réputé pour ses langoustines, on arrive dans la Baie de Bénodet. Les ports de Ste Marine et de Bénodet se trouvent à l’embouchure de la rivière de l’Odet, que l’on peut remonter jusqu’à Quimper. De la Pointe de Combrit on aperçoit à environ huit milles au large l’Archipel des Glénan.
Le nom rappelle forcément quelque chose à tous les marins… l’Ecole de voile des Glénan fondée en 1947, continue aujourd’hui d’accueillir des stagiaires en croisière et de former des moniteurs de voile. L’archipel des Glénan compte neuf îles principales (Saint-Nicolas, île de Bananec, île du Loc’h, île de Penfret, île Cigogne, île de Drénec…) et une multitude d’îlots. Le mouillage de la Chambre sur des fonds de sable blanc, prend souvent des airs de lagons tropicaux avec son eau turquoise.
Sur la côte il y a plusieurs petits ports qu’il ne faut pas manquer. Des calanques version bretonne où se nichent les ports de Brigneau, Merrien et Doêlan, sans oublier la rivière de Pont Aven qui offre une belle promenade à la campagne en pleine croisière. Huit milles de navigation au Sud-Est et on longe les hautes falaises escarpées de l’île de Groix.
Encore une quinzaine de milles marins et l’on arrive à Belle Ile, la plus grande des îles bretonnes. Si l’on ne trouve pas de place au port du Palais dominé par la vieille citadelle, on choisira le port pittoresque de Sauzon ou le célèbre mouillage sauvage de Ster Wen.
Sur la route du Golfe du Morbihan on croise les îles d’Houat et d’Hoëdic, qui nous offrent de superbes mouillages. Une fois franchi Port Navalo, on se laisse aspirer par le courant dans le golfe du Morbihan. Une « petite mer » intérieure, avec ses coins secrets et ses deux îles principales, l’île aux moines et l’île d’Arz. Dans le Golfe du Morbihan, naviguer avec le courant est un jeu, qu’on apprend vite à maîtriser, pour naviguer de la rivière d’Auray à Vannes. Nous avons parcouru environ 150 milles depuis Brest pour cette croisière en Bretagne sud. Le programme de navigation de Lord Jim pour ces croisières à la voile s’organise en fonction de la météo mais également en fonction des événements nautiques qui se déroulent sur la côte, comme la semaine du Golfe, qui rassemble plus d’un millier de bateaux tous les 2 ans à l’Ascension dans le Golfe du Morbihan. Sûrement l’un des plus beaux rassemblements de voiliers traditionnels en France.